Troubles du comportement alimentaires : les solutions pour s’en libérer

Les TCA, troubles du comportement alimentaire, aussi appelés troubles des conduites alimentaires, touchent au minimum 600 000 personnes en France. Les femmes, plutôt jeunes, en sont davantage victimes que les hommes. Néanmoins, cette problématique peut toucher une grande variété de personnes, et générer souffrances, sentiment d’impuissance et désespoir. 

L’anorexie, la boulimie ou l’hyperphagie impactent directement le corps physique : variations de poids, perturbations intestinales, diabète, affections cardiaque, etc. Elles ont aussi des conséquences sur le plan psychique et la vie sociale. L’estime de soi et la relation au corps sont profondément altérées, et la prise en charge doit inclure à la fois les aspects physiques, psychologiques et émotionnels de l’individu. Une démarche globale est donc indispensable si l’on veut guérir d’un trouble alimentaire. Des thérapies classiques à l’approche holistique, de multiples solutions existent pour soigner les TCA.

Anorexie, boulimie, hyperphagie : les principaux troubles du comportement alimentaire et leurs symptômes

L’anorexie mentale

L’anorexie se manifeste par une restriction alimentaire conduisant à un poids corporel significativement bas. La perte de poids est associée à un certain « plaisir de maigrir », ainsi qu’une satisfaction liée au contrôle sur son corps. Restriction drastique des apports caloriques, vomissements provoqués, ou encore utilisation de laxatifs et autres produits sont les manifestations les plus fréquentes de ce trouble. Elles peuvent s’accompagner d’une hyperactivité physique (activité sportive, agitation excessive) afin d’éliminer davantage de calories. Les adolescentes sont les plus touchées, mais la maladie touche aussi des femmes et des hommes adultes. Les répercussions sur la santé sont gravissimes puisqu’elles peuvent conduire au décès par arrêt cardiaque ou dénutrition extrême. C’est la maladie mentale qui engendre le plus de suicides.

La boulimie

La boulimie se caractérise par une pulsion, un besoin urgent de se remplir. Elle se manifeste par l’ingestion incontrôlée et répétée d’une grande quantité de nourriture, quelle qu’elle soit. Pour pallier la peur de grossir et l’inconfort physique engendré, ces crises s’accompagnent de pratiques compensatoires : vomissements provoqués, utilisation de laxatifs, restrictions, jeûne et sport en excès peuvent faire partie du tableau. Les vomissements et/ou les laxatifs occasionnent des carences et une chute des électrolytes qui peut avoir des répercussions cardiaques et rénales. La personne est souvent enfermée dans le cercle vicieux restriction/compulsion, auquel s’ajoutent des troubles de l’image et une difficulté à appréhender ses émotions. Comme pour l’anorexie, une prise en charge pluridisciplinaire et personnalisée est indispensable.

L’hyperphagie boulimique

L’hyperphagie boulimique, tout comme la boulimie, est un trouble compulsif caractérisé par l’ingestion d’une grande quantité de nourriture sans sensation de faim, avec sentiments de perte de contrôle, de culpabilité, et parfois de dégoût de soi. À la différence de la boulimie, ces crises ne sont pas suivies de comportements compensatoires. Les prises alimentaires excessives ne sont pas régurgitées et conduisent souvent à un surpoids ou une obésité. Le comportement est source de souffrance psychique pouvant générer anxiété, perturbation de l’image de soi, isolement, etc.

Cet article aborde principalement les problématiques de boulimie et d’anorexie, mais d’autres troubles alimentaires existent : conduites d’évitement ou de restrictions extrêmes, troubles purgatifs, alimentation nocturne… Ces comportements anormaux face à la nourriture peuvent conduire à des troubles plus graves, tels que l’anorexie ou la boulimie. Ils doivent faire l’objet des mêmes soins.

Identifier les causes des TCA pour s’en libérer

Les troubles alimentaires trouveront autant de racines, d’origines que de personnes. On ne peut donc pas appliquer le même modèle de guérison d’une personne à l’autre. Même s’il existe des traits communs, les facteurs qui entrent en jeu sont multiples :

      • Des facteurs personnels, qui peuvent être génétiques, psychologiques ou psychiatriques (dysmorphophobie, faible estime de soi, perfectionnisme, état dépressif, difficulté à gérer ses émotions). Un choc émotionnel peut aussi être un élément déclencheur.
      • Des facteurs environnementaux comme le milieu socio-culturel (les milieux où la minceur est bien souvent idéalisée : métiers de la mode, sports de haut niveau), ou encore environnement familial et social (préoccupation excessive/poids).

C’est bien souvent l’interaction de plusieurs de ces éléments qui offre un terrain favorable au déclenchement de la maladie. Chaque situation est différente, chaque personne a donc besoin d’un accompagnement individualisé. On comprend alors aisément que la prise en charge doit être pluridisciplinaire.

Les différents traitements pour guérir d’un trouble alimentaire

Les troubles des conduites alimentaires ont des répercussions graves sur l’état de santé du malade. Aux carences nutritionnelles sévères s’ajoutent une profonde souffrance psychique ainsi que des relations sociales et familiales sérieusement perturbées. Les risques de suicide sont considérables, et la dénutrition entraîne des répercussions physiologiques qui peuvent conduire au décès. Il est donc impératif d’apporter des soins au plus vite lorsqu’on constate qu’un proche commence à manifester des comportements pathologiques face à l’alimentation. Le malade n’ayant pas conscience du problème, le rôle de l’entourage est primordial pour l’inciter à consulter.

Les solutions médicales pour traiter le corps

La priorité est d’éloigner un risque vital, et les traitements médicamenteux sont parfois nécessaires. Médecin généraliste, service spécialisé dans les troubles du comportement alimentaire, psychiatre, ou encore nutritionniste, sont les premiers professionnels vers lesquels se tourner. L’hospitalisation est parfois impérative dans les cas de dénutrition les plus sévères. Elle peut être aussi nécessaire lorsque la souffrance psychique est extrême et le risque suicidaire élevé. La renutrition s’effectue sous surveillance médicale et des traitements médicaux permettent de retrouver un état de santé compatible avec les autres soins. Les médicaments peuvent par ailleurs contribuer à lutter contre les angoisses, toujours présentes dans les troubles alimentaires.

Les psychothérapies

La psychothérapie, en individuel ou en collectif par le biais de groupes de paroles ou de stages dédiés aux TCA, peut faire partie du parcours de soins. Car au-delà du symptôme (crise ou restriction), c’est la souffrance profonde de l’individu qu’il faut prendre en charge. Et donc œuvrer pour qu’il se reconnecte à son corps et ses ressentis internes. La psychothérapie permet d’exprimer ses souffrances, de faire remonter des traumatismes anciens pour s’en libérer. C’est aussi l’occasion d’explorer les contrariétés externes, les difficultés relationnelles que le patient rencontre, dans sa famille ou de manière plus large.

Les thérapies comportementales et cognitives pour soigner l’esprit

En parallèle à ces soins d’urgence, les thérapies comportementales et cognitives sont de plus en plus utilisées dans le traitement des TCA. Elles réunissent un ensemble de techniques qui visent à remplacer un comportement inadapté par un comportement plus proche de ce que souhaite le patient. Elles peuvent se montrer utiles pour modifier l’attitude du patient vis-à-vis de la nourriture.

Les médecines douces

Les médecines douces peuvent elles aussi venir apaiser les symptômes comme l’anxiété ou la dépression. Parmi elles on peut citer la naturopathie, l’homéopathie, l’acupuncture, ou encore l’hypnothérapie, le yoga, la relaxation, le breathwork etc.

La photo-thérapie, l’EFT,  ou encore l’hypnose, que je pratique, permettent de se libérer des blessures émotionnelles et de se réconcilier avec son image. Ces techniques aident à apprivoiser ses émotions et restaurer la confiance en soi, à la base de toute guérison.

La gestion des émotions et l’image de soi au cœur de la thérapie

Deux éléments essentiels sont à l’œuvre dans les TCA : l’état émotionnel, et le rapport au corps, à l’image de soi.

Le rapport au corps dans les TCA

Pour la personne atteinte d’un trouble alimentaire, le corps est une source de souffrance psychique, de honte, de culpabilité, voire de dégoût. Quel que soit le trouble, le corps est malmené et les sensations sont mises à distance.

Les femmes y sont particulièrement sensibles car les modifications physiologiques engendrées par la puberté, la grossesse ou la ménopause peuvent être angoissantes pour elles. Par ailleurs, elles sont davantage soumises aux diktats de la société et à l’image d’un corps mince idéalisé à l’extrême, synonyme de volonté et de réussite.

Dans l’anorexie, la maladie est une manière de reprendre le contrôle sur les transformations physiques. Le corps perd ses caractéristiques féminines, il se fige et s’enraidit, telle une carapace. La personne se coupe de ses émotions et éprouve une certaine fierté à maîtriser la situation. La maladie joue un rôle de protection face à l’anxiété que génère le corps sexué, la féminité. Le corps est mal aimé, maltraité, mais sous contrôle.

Dans la boulimie, la perte de contrôle est, elle aussi, source de souffrance pour le corps, rempli à l’extrême, puis vidé par la contrainte.

Les thérapies à médiation corporelle permettent de travailler sur cette problématique. Elles ont pour objectif de faire ressurgir des sensations corporelles, de redonner au corps la place qu’il mérite, et de mettre le mental au service du corps et non l’inverse. Elles prennent en compte le corps physique, mais aussi ses représentations, ainsi que les émotions qu’il génère.

Le travail du thérapeute va consister à reconnecter l’individu à ses sensations afin qu’il ressente à nouveau les signaux que son corps lui envoie : faim, satiété, fatigue, douleurs, etc. 

L’objectif est aussi de faire vivre à l’individu des ressentis corporels agréables. Réinvestir son corps d’une manière positive pour restaurer sa relation à soi-même.

La gestion des émotions : un préalable à la guérison

La question des émotions est au cœur de la problématique des troubles alimentaires.

Si l’anorexique a pour stratégie la mise à distance de ses émotions, dans la boulimie, les pulsions, qui sont par définition incontrôlables, jouent un rôle de fusible face à des émotions trop fortes ou impossibles à accueillir. Elles ne s’apaisent que dans la crise, qui a pour fonction de faire taire les ressentis désagréables de la personne qui souffre. Par ce même mécanisme, les ressentis agréables sont aussi anesthésiés, c’est pourquoi la personne ne ressent plus sa valeur, l’amour de soi, et se mésestime.

Certaines techniques sont utiles pour calmer les émotions et traiter les angoisses : relaxation, sophrologie, ou méditation par exemple. D’autres engagent le corps de manière plus dynamique. C’est le cas des ateliers d’expression corporelle, de la danse thérapeutique ou même des séances de psychomotricité ou de kinésithérapie. Ces thérapies visent à libérer le corps de ses blocages inconscients, par la mise en mouvement et la libération d’émotions bloquées.

Le rôle du thérapeute à ce moment est d’apprendre au patient à accueillir ses émotions, écouter ce qu’elles racontent, les identifier pour ensuite les accepter. C’est un processus de réconciliation avec soi-même qu’il faut engager pour guérir.

Enfin, la thérapie doit amener la personne à modifier la perception qu’elle a de son propre corps afin qu’il devienne une source de sentiments positifs. La photo-thérapie peut jouer un rôle clé dans ce processus. Elle permet une prise de distance et une vision plus objective du corps, du visage et des expressions qui s’en dégagent. La photo-thérapeute, par son regard bienveillant et non jugeant, va mettre en lumière les forces et la beauté du patient, dont celui-ci n’a parfois même plus conscience. Ce travail contribue ainsi à avancer sur le chemin de l’acceptation de soi et de son image. Consultez ma page shooting photo thérapeutique pour en savoir plus sur le déroulement d’une séance photo thérapeutique.

Pour conclure :

L’origine des TCA est multifactorielle. Ils résultent de la rencontre entre des éléments de vulnérabilité individuelle et un environnement favorable à l’émergence des troubles. Mais dans tous les cas, ils témoignent d’un mal-être profond qui doit être traité par un professionnel.

Une prise en charge médicale est bien souvent nécessaire, et un accompagnement global et multidimensionnel est indispensable pour guider la personne vers la guérison.

Je propose une approche holistique afin de considérer l’individu dans toute sa complexité et réaligner corps, esprit et cœur. Je dispose d’un ensemble d’outils et de techniques pour vous aider à vous réconcilier avec votre état émotionnel, et faire la paix avec votre silhouette. Je vous guide vers le changement, vers l’émergence de nouveaux comportements respectueux de vos besoins émotionnels et physiques. Enfin, en travaillant sur l’estime de soi, je vous amène à poser un regard bienveillant sur vous-même.

Je pratique la photo-thérapie, mais aussi d’autres méthodes thérapeutiques comme l’EFT, l’hypnose, la méditation ou encore la thérapie intuitive. Cette large panoplie d’outils me permet de vous offrir un accompagnement individualisé, en fonction de vos besoins particuliers, et de vous guider sur le chemin de la guérison.

Vous pensez avoir un rapport anormal à la nourriture ? Vous soupçonnez un proche de souffrir d’un trouble alimentaire ? Contactez-moi.